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Politique/Social

Le jour où mon travail est passé au second plan

Lorsque j’ai intégré l’entreprise familiale, j’étais une travailleuse « acharnée » : je checkais mes mails au réveil sur mon smartphone, et j’y répondais en avalant mon petit-déjeuner, je pouvais travailler très tard pour avancer sur des dossiers, c’était (et c’est toujours) pour mon entreprise.

Et puis, j’ai eu le bonheur de devenir maman : 9 mois de connexion totale et fusionnelle avec bébé dans mon ventre, puis 4 mois à être 24/24h avec lui. Du bonheur à l’état pur. Une complicité avec bébé et son papa. Une relation basée sur un nouveau rythme à 3. On passe des heures avec notre mini nous, à le regarder, à interagir avec lui, à le voir évoluer…

Et puis vient le jour où il faut reprendre le chemin des affaires. Je suis en larmes lorsqu’il faut le déposer à la crèche, et je me rends compte que je ne verrai mon bébé que 4h par jour : de 6h à 8h et de 17h à 19h, heure à laquelle il s’endort.

Mon coeur était en miettes. J’ai trouvé cette situation tellement injuste… Absurde même… J’ai détesté la planète entière… J’ai détesté cette société qui nous « oblige » à travailler et à laisser nos enfants à des inconnus avec lesquelles il vont grandir et évoluer. Ces personnes (pour qui j’ai un profond respect bien évidemment!) vont les nourrir à notre place, les faire rire à notre place, s’occuper d’eux à notre place. J’étais en larmes. Ma place était auprès de mon enfant. Et la sienne auprès de moi…

Je n’ai pas fait un bébé pour ne passer que 4 à 5h sur 24 avec lui…

Passé ce moment de déprime totale, j’ai décidé que mon travail passerait au second plan, après ma vie de famille, après mes enfants.

J’ai décidé de ne plus vivre pour travailler, mais de travailler pour vivre. Je me suis mis des horaires. Je travaille dur de 8h à 17h. Mais une fois l’heure du boulot passée, je consacre mon temps à mes enfants (oui! un deuxième bout de chou est arrivé entre temps!) et à ma famille. Parce que mine de rien… ils grandissent vite! Et ce n’est pas quand ils auront 18 ans, et qu’ils partiront faire leurs études que je pourrai profiter d’eux…

Et qu’il y a t’il de plus précieux que de voir le bonheur dans les yeux pétillants de ses enfants?

Alors oui ce n’est pas très évident lorsque l’on travaille dans le privé, et dans un secteur comme le mien, mais je suis profondément convaincue qu’avec une bonne organisation personnelle et professionnelle, il est facile de trouver un juste équilibre entre sa famille et son travail, même lorsque l’on est à son compte.

Par exemple : aller les chercher à l’école ou à la crèche, c’est important pour moi, et surtout pour eux… Que notre aîné nous raconte sa journée, et que notre second encore bébé gazouille en écoutant son frère, tous ensemble dans le lit. Préparer le dîner avec eux, et dîner ensemble d’ailleurs, même s’ils sont encore petits, cela fait partie de nos rituels, pour profiter d’eux. Et qu’eux aussi puissent profiter de nous. Il y a selon moi, peu de choses plus importantes que cela…

 

Crédit photo : Pixabay/Geralt