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Et si, après tout ça, on démocratisait le télétravail ?

Comme tout un chacun, je suis confinée depuis bientôt 4 semaines. Et comme tout un chacun, (je suppose) je me pose beaucoup de questions sur notre fonctionnement au quotidien (avant cette crise sanitaire).

Résumons : se réveiller tôt (parfois très tôt) pour prendre le petit-déjeuner avec les enfants (rapidement), les préparer et se préparer (rapidement), prendre chacun sa voiture pour les emmener à l’école et filer au travail. Enfin filer… dans notre tête. On dit quoi ? Environ 1h pour faire Schoelcher-Lamentin en heure de pointe.

On arrive au travail « fatigué » des embouteillages, et on passe une journée entre les réunions prévues et imprévues, les urgences, les interruptions de nos collègues, le déjeuner à aller chercher. sans compter les embouteillages que l’on prend pour aller chez les clients/fournisseurs pour des réunions. Allez ! Hop, il faut aller récupérer les enfants (hey! encore des embouteillages!).

On rentre à la maison épuisé (des embouteillages), il faut préparer le dîner, faire les devoirs maison, trouver un peu de temps à passer avec les enfants, dîner, et c’est l’heure du coucher. Regarder Netflix? Sincèrement ? Pas la force (le courage?) tous les jours ! Et le lendemain : rebelote.

Franchement embouteillages-boulot-dodo, ce n’est pas folichon…

Alors voilà que le confinement nous révèle que l’on peut travailler de chez soi (je vous l’accorde avec des enfants ce n’est absolument pas évident). Mais cela voudrait-il dire que c’est possible hors confinement? Une bonne connexion internet, un espace de co-working virtuel, une organisation et un planning aux petits oignons, et des salariés moins stressés (parce qu’ils n’auront pas pris d’embouteillages, parce qu’ils auront pu dormir 30 minutes de plus sans empiéter sur leur volume horaire de travail, donc plus efficaces plus productifs), qui dirait non? Levez le doigt!

Alors ? A-t-on réellement besoin de se déplacer et d’aller s’enfermer dans un bureau tous les jours après avoir pris des embouteillages, alors que l’on peut être tout aussi efficace (voir plus) en travaillant depuis chez soi? A-t-on réellement besoin d’être dans la même salle pour faire une réunion alors que les outils de vidéoconférence fonctionnent de mieux en mieux ?

Imaginez les conséquences économiques ! Pour l’entreprise par exemple :si vous êtes moins nombreux dans les locaux tous les jours, a-t-on réellement besoin de toute la surface actuelle de vos bureaux ? Peut-être que cela permettra de réduire le coût du loyer et toutes les charges qui y sont directement liées?

Pour les salariés : on utilise moins d’essence, on peut faire à manger chez soi (et faire des économies!) et se reposer vraiment entre 12h30 et 14h (ou faire du sport, de la méditation, travailler sur des projets personnels, faire un peu de ménage…).

Et si on revoyait notre manière de fonctionner au quotidien dans notre vie professionnelle? Peut-on utiliser tout ce temps de « déplacement » quotidien pour effectuer des tâches plus importantes, plus efficaces, plus productives? Et qui dit moins de trajets, dit moins d’embouteillages (ils me persécutent ceux-là!), donc moins de pollution et moins de stress !

C’est un changement de paradigme que beaucoup de chef d’entreprises auront peut-être du mal à opérer. Bien sûr ce n’est pas possible pour tous les secteurs et pour tous les postes, mais pour celles et ceux pour qui cela peut être mis en place, pourquoi pas? Attention, il ne s’agit pas de passer d’un extrême à l’autre, mais de rationaliser et d’optimiser notre présence dans les locaux de l’entreprise.

Bien évidemment, les paramètres devront être étudiés, précisés, cadrés. Mais je suis sûre qu’au final, si on compare les deux, le télétravail sortira gagnant. Cela nous permettra (peut-être) de nous recentrer sur nous-mêmes, nos ambitions, nos envies, et d’arrêter de laisser le travail rythmer nos vies.

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Economie, Mon b-a ba pro

L’art d’organiser une réunion (efficace)

Je parle d’art pour attirer votre attention, mais également car mon expérience me fait dire que cela se perd.

Qui n’a jamais été convié à participer à une réunion, dont on ne connaît ni l’ordre du jour précis, ni la durée, et encore moins les objectifs ou les participants…?

On se retrouve donc à rester assis, parfois durant des heures, à discourir et réfléchir sur des sujets dont on découvre la teneur au moment de la réunion, et donc à perdre en efficacité car on n’a pas pu se préparer.

Alors comment organiser et tenir une réunion de manière efficace?

Avant toute chose, demandez-vous s’il est vraiment nécessaire d’organiser une réunion pour le sujet qui vous intéresse? Cela nécessite-t-il de faire déplacer des gens durant au moins 1h, ou bien cela peut-il être traité par mail ou par téléphone en quelques minutes, de manière individuelle ou collective?

S’il s’avère que la réunion est nécessaire, outre le fait de prévenir les participants au moins une semaine à l’avance (sauf urgence bien évidemment), que ce soit une réunion d’information, pour un brief, en gestion de projet, ou en brainstorming il y a plusieurs points à respecter en amont de la réunion :

  1. Préparer l’ordre du jour et l’envoyer au préalable (au moins 3 jours) aux participants afin que ceux-ci puissent se préparer, et si nécessaire, y ajouter des points. L’ordre du jour devra préciser l’objectif (SMART) et la durée prévue de la séance.
  2. Préciser l’heure et le lieu.
  3. Insister sur la confirmation de présence de chacun des participants (prévoir une réunion à 5 et se retrouver à 2 implique sûrement le report de la réunion).
  4. Si possible, envoyer l’invitation calendrier par mail avec afin que le créneau s’ajoute automatiquement dans l’agenda des participants et ainsi éviter les erreurs de timing.

Durant la réunion :

  1. Désigner un animateur, celui qui permettra à tout un chacun de s’exprimer et qui s’assurera que l’ordre du jour et le timing sont respectés.
  2. Désigner un secrétaire de séance, celui qui fera le compte-rendu de la réunion. (Attention, cela ne veut pas dire que les autres participants ne doivent pas prendre de notes… je vous vois venir…)
  3. Rappeler le contexte, l’ordre du jour, les objectifs de la réunion ainsi que la durée prévue.
  4. Faire un tour de table si les convives ne se connaissent pas tous.
  5. Définir les règles de la réunion et s’assurer qu’elles sont acceptées par tous.
  6. A la fin de la réunion, l’animateur s’assurera que l’ensemble des points de l’ordre du jour a été traité, et fixe un délai au secrétaire de séance pour la diffusion du compte-rendu.
  7. Si nécessaire, fixer dores et déjà la date de la prochaine réunion avec le prochain ordre du jour et les tâches de chacun.

Après la réunion :

  1. S’assurer que le compte-rendu est conforme à ce qui a été dit lors de la réunion
  2. Faire vos remarques et suggestions sur le compte-rendu.

Alors oui, cela fait peut paraître comme étant beaucoup de travail pour une « simple réunion », mais c’est en la préparant que l’on gagne en efficacité et en temps. Dites-vous que s’il y a nécessité à organiser une réunion, c’est que ce n’est pas une « simple » réunion…

Pour finir cet article, je dirai qu’à plus de 6 personnes, une réunion de travail devient difficilement tenable. Il vaut mieux en organiser 2, en fonction des postes et compétences des participants.

L’efficacité d’une réunion tient en une bonne préparation, mais est également la responsabilité de chacun des participants (préparation, respect des règles, accomplissement des tâches …) 🙂

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Boîte à Idées, Economie, Politique/Social

Et si on calculait le coût des embouteillages?

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Un deuxième article sur les embouteillages. Parce que c’est un véritable problème en Martinique. Petit rappel sur le premier article sur ce sujet. Trois solutions étaient proposées comme alternative aux embouteillages (avec tout ce que ça comportait comme avantages et inconvénients) :

1. Le transport intercommunal maritime

2. Le co-voiturage

3. L’aménagement des heures d’ouvertures des entreprises, administrations et écoles.

Au delà de proposer des débuts de  solutions, j’ai été confortée dans l’idée que les embouteillages sont une des plaies de notre économie martiniquaise, quand j’ai lu un statut sur Facebook (Lisa si tu lis cet article…) : « Est-ce que quelqu’un a déjà fait le calcul de l’argent perdu pour l’économie martiniquaise à cause d’embouteillages quotidiens? »

Effectivement! De façon assez factuelle, combien de temps passons-nous dans les embouteillages en moyenne par jour? 1h? 2h? En prenant en compte le prix de l’essence, les tarifs pratiqués par les concessions et les garagistes pour l’entretien des véhicules (parce que jouer avec l’embrayage dans des embouteillages, ça l’abîme forcément, sans parler des autres pièces…), et le stress causé par cette perte de temps et la crainte d’arriver en retard au boulot, est-ce qu’on a pensé un jour à calculer ce que coûtent les embouteillages en Martinique? Sur une journée. Un mois. Un an. Ou plusieurs années…

Prenons l’exemple d’un commercial, dont l’objectif est de rentabiliser sa journée par des rendez-vous, et surtout de les conclure par un acte de vente. Lorsque celui-ci perd 2, ou 3, peut-être même 4h dans les embouteillages au quotidien entre deux rendez-vous, sans parler des dépenses pour l’entreprise, cités dans le paragraphe précédent, quel est le manque à gagner pour le commercial et son entreprise?

Même logique pour les touristes! Sur une journée d’environ 10h, perdre 3h dans les embouteillages pour faire quelques kilomètres (oui, notre Martinique est toute petite malgré elle…), nous serions presque embêtés pour eux.

Nous avons tous mieux à faire que de passer des heures dans des bouchons, qui n’ont parfois aucune cause réelle… Quand bien même il y en aurait une (un accident par exemple), nous devons trouver des solutions pour éviter cette perte de temps automatique.

Les effets seraient indiscutables : amélioration du moral et baisse du stress des automobilistes, mais surtout récupération du manque à gagner pour notre économie, et réduction des dépenses en carburant et en entretien de nos véhicules. C’est notre porte-feuille qui nous dira merci.

Alors, calculer le coût des embouteillages, par curiosité, avoir un argument supplémentaire pour que soient mises en place des solutions durables quant à ce problème, qui s’y met?