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Portraits

Madly, entrepreneuse, curieuse et cynique à souhait!

07/04/2020

Je crois que j’ai connu Madly sur les réseaux sociaux en 2010 (quelque chose comme ça). Déjà j’aimais son humour piquant, sa vision de l’économie et de l’entreprise, et surtout sa volonté d’aller au bout des choses. 10 ans après (déjà!) mon avis n’a pas changé, et j’ai découvert en plus sa bonne humeur et son intégrité. Elle a accepté de répondre à mes quelques questions, et je suis fière de pouvoir les publier sur mon blog! Bonne lecture!

Madly, qui es-tu? (Toi, ton parcours, tes hobbies…) 
Je suis Madly Schenin-King, trentenaire, martiniquaise, entrepreneure, mélange d’optimisme et de cynisme. Je suis née en Martinique et j’y ai faite ma scolarité jusqu’à en prépa. Je suis ensuite partie à Paris pour poursuivre mes études. J’ai fait des détours par l’Espagne et les États-Unis. J’ai pas mal voyagé. Puis j’ai commencé ma carrière en communication chez l’annonceur puis en agence avant de créé ma société. 

Tu es à la tête de Majorine, peux-tu nous présenter ton entreprise? 
MAJORINE est un cabinet conseil et de marketing avec un fort intérêt pour le secteur touristique. Nous sommes deux. On est en mesure d’accompagner les institutions et les entreprises depuis la phase de réflexion avec les études de marché jusqu’à l’élaboration de contenus pour leurs supports de communication. On organise aussi des événements, notamment Welcome à la Maison, le salon des loueurs saisonniers.  
Tu diriges également Veille Tourisme Antilles, peux-tu nous en dire plus? Veille Tourisme Antilles est un magazine, une plateforme, dédiée à l’actualité économique du secteur touristique aux Antilles-Guyane. Le projet est né d’une frustration quand j’étais étudiante avant de devenir un média plutôt bien installé dans le paysage économique. C’est en partie grâce à Veille Tourisme Antilles que j’ai acquis mon expertise du milieu touristique. 


Tu organises régulièrement des événements principalement autour du tourisme, peux-tu nous en dire plus ?
 Oui bien sûr. Nous avons plusieurs formats d’événements mais ils s’adressent essentiellement à une cible professionnelle ou semi-professionnelle : Welcome à la Maison, comme je le disais précédemment, est un rendez-vous annuel que nous organisons en Martinique et en Guadeloupe. Il est pensé à ceux qui font de la location saisonnière ou de courte durée. C’est pour le moment, notre événement phare. En parallèle, nous avons lancé Destination Tech, forum du digital pour les pros du tourisme, des loisirs et de la culture mais le Covid-19 nous a contraints à le reporter. Enfin, nous mettons régulièrement en place des rencontres en plus petit comité, sous forme de tables-rondes ou de mini-conférences pour animer l’écosystème touristique. Notre objectif est d’être incontournables.


Le tourisme est-il un cheval de bataille? Que souhaiterais-tu améliorer en Martinique et en Guadeloupe sur la question du Tourisme? 
Non, pas un cheval de bataille plutôt un des secteurs pour lesquels j’ai de l’intérêt et je crois qu’il y a encore pas mal de choses à faire. Je préfère parler d’ailleurs parler d’attractivité au sens large plutôt que seulement à travers le prisme des voyageurs d’affaires ou de loisirs. Nous devrions travailler à mieux qualifier l’offre, renforcer la cohésion entre les opérateurs, mieux valoriser l’économie de la connaissance et repenser la promotion du territoire.

Une conférence lors de la dernière édition de Welcome à la Maison


Quelles ont les projets et ambitions pour les prochaines années? 
D’un point de vue professionnel : développer ma société, diversifier mes activités. D’un point de vue personnel, continuer à profiter de la vie.

Si tu devais dénoncer quelque chose en Martinique ? 
Les embouteillages. Le manque de vision politique. Les lenteurs administratives. Le scandale du chlordécone. 

Et si tu devais valoriser quelque chose en Martinique ? 
J’ai eu de la chance dans mon parcours de tomber sur des personnes qui m’ont vraiment aidée, souvent en mettant la main à la poche. On sous-estime trop souvent l’apport de ceux qui font avancer les choses. Parfois il suffit d’une personne pour qu’un projet voie le jour. 

Un dernier mot? 
Merci à toi, tu fais partie de ceux auxquels j’ai pensés à l’avant-dernière question 😉

Coups de coeur, Portraits

Karline, femme audacieuse et inspirante.

07/03/2019

En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, j’ai souhaité interroger une femme inspirante, aujourd’hui incontournable dans son secteur, qui travaille sur des événements autour de l’épanouissement des femmes au quotidien. Je suis honorée qu’elle ait accepté de répondre à ces quelques questions et j’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi lorsque vous lirez ses mots ! Merci Karline !

Karline, qui es-tu?

Je suis jeune femme de 37 ans, maman depuis 9 ans (ma plus belle réalisation), chef d’entreprise depuis bientôt 3 ans et dans la Com’ et l’évènementiel depuis plus de 16 ans ! On me surnomme « wonderkikine », pour faire référence à une pile électrique qui ne s’arrête jamais (rires !) perchée sur ses talons ! 

A 5 ans, je voulais être chanteuse mais avec ma voix rauque qui n’a clairement aucun talent en la matière, j’ai vite évacué cette piste. A 10 ans, je voulais être hôtesse de l’air mais ma peur bleue de l’avion m’a fait réviser ma copie. A l’époque, je ne comprenais pas comment des centaines de personnes pouvaient flotter dans les airs grâce à une structure aussi lourde et avec de si petites ailes ! A 17 ans, je me voyais déjà en blouse blanche dans les laboratoires à travailler pour la recherche médicale et éradiquer toutes de formes de maladies de cette planète d’où mes études à la faculté de médecine de Bobigny… Puis comme Obélix dans la marmite de potion magique, je suis tombée dans le tourbillon de l’évènementiel et de la com’… Et cela fait maintenant plus de 16 ans que cela dure ! 

Tu as créé ton agence Kfée’in en 2016. Peux-tu nous la présenter, et peux-tu nous dire pourquoi tu l’as créée? Ce qui t’a motivée à te lancer dans cette aventure ?

… (soupirs) ! Bientôt 3 ans et je me regarde encore parfois dans le miroir et je me dis « Tu l’as fait kikine ! You did it my girl ! ». Je suis surtout fière d’avoir réussi à gérer mes peurs et de m’être donnée les moyens de mes ambitions.

Je me rappelle avoir beaucoup douté, c’était une décision très difficile à prendre. C’est là que l’expression « sortir de sa zone de confort » prend tout son sens. J’ai eu une expérience très enrichissante qui a duré un peu plus de 13 ans dans mon ancienne boîte où j’avais en charge le département communication – événementiel de l’entreprise.

Il arrive simplement un moment où l’on aspire à autre chose, on change de regard, on souhaite suivre et développer sa propre vision. Ce moment où il est grand temps de croire en soi… C’est ainsi que l’agence de communication et évènementiel Kfée’in a vu le jour. Elle est spécialisée dans l’organisation d’événements, le conseil en communication et les relations presse.

Tu as créé et tu gères plusieurs événements aujourd’hui incontournables : la Ladies Break et le Salon Entr’Elles notamment, comment fais-tu pour jongler entre tes événements, tes clients et ta vie personnelle? 

Je mets ma cape de Wonderkikine et tout se passe très bien ! Blague à part, je ne vais pas être très originale mais c’est une question d’organisation. Mon expérience me permet d’aller beaucoup plus vite, d’être bien plus productive qu’à mes débuts. Je suis plus attentive pour être plus efficace par la suite. Ce que j’apprécie énormément avec le fait d’être à mon compte, c’est que j’aménage ma vie comme bon me semble, donc j’arrive à trouver du temps pour moi et les miens. Je m’épanouis dans mon travail mais mon socle c’est ma famille et tout particulièrement ma petite fée, Kelyss. Tout est complémentaire, tous les maillons de la chaîne sont importants.

On se doute que cela ne doit pas être facile tous les jours d’être femme et chef d’entreprise, pourtant on te voit souvent souriante, comment fais-tu ?

Quoi de plus beau qu’un sourire, que ce soit sur une femme ou un homme !  Je parle souvent de la « puissance » du sourire, c’est parfois même une arme dans certaines situations délicates. Je suis persuadée qu’il existe des études sur les bienfaits du sourire (j’irai vérifier sur google juste après !),et très certainement des vertus thérapeutiques ! 

Je souris souvent, sûrement pas tout le temps. Je suis, en tous cas, généralement d’humeur égale quel que soit mon état (intérieur). Je suis persuadée que le simple fait de sourire rend heureux ! 

Qu’as-tu appris et que souhaites-tu développer ou faire passer comme message avec ton agence et tes événements ?

J’ai appris à rester concentrée, à rester focus sur mes objectifs quel que soit ce qui se passe autour. Essayer tant que possible d’avoir de l’avance, cela passe par l’innovation et la capacité de pouvoir concrétiser rapidement un projet. Nous sommes nombreux à avoir des idées mais peu à savoir/pouvoir les concrétiser. J’apprécie particulièrement le fait d’échanger avec des personnes inspirantes. 

J’ai des projets pleins la tête et l’envie furieuse d’en réaliser encore quelques uns… J’aime créer, développer des concepts avec des touches d’innovation. L’agence Kfée’in se positionne aujourd’hui comme une agence qui se veut créative et innovante. 

Tes projets tournent souvent autour de la femme : valorisation, bien-être, empowerment… Est-ce un combat que tu mènes ? Une cause que tu souhaites défendre ?

Non, je ne mène pas de combat, je ne défends aucune cause mais je suis juste sensible en effet à l’évolution de la condition féminine. J’ai envie que les femmes s’épanouissent, évoluent personnellement et professionnellement, qu’elles soient plus solidaires, qu’elles soient plus visibles et dans tous les milieux. Je fais ma part, très simplement. J’ai commencé avec un événement bien-être pour les femmes la « Ladies Break », puis grâce à la collaboration avec Madiana Congrès, un Salon de la Femme « Entr’elles » (qui revient bientôt les 16 et 17 mars ! Petit placement produit discrètement ! ). Un bel événement arrive bientôt, toujours à destination des femmes mais sur une thématique spécifique. 

Peux-tu nous en dire plus sur tes projets et ambitions pro et perso ? 

Passer le fameux cap des 3-5 ans pour commencer (rires !) Développer l’agence est ma grande priorité. Et pourquoi pas, créer une armée de « wonderkikine »… N’ayez pas peur je rigole ! Il y a des choses à venir mais je ne peux vous en dire plus pour l’instant… j’y travaille !

J’ai bien entendu des projets personnels mais que je garde pour moi 🙂 

Si tu devais améliorer quelque chose en Martinique, ce serait quoi?

Parmi tout ce que je pourrais citer, je retiendrais que nous avons trop les « coups de gueule » faciles et les « coups de cœur » encore trop difficiles. On du mal à valoriser, féliciter tout simplement. Lé i bon, di i bon ! Je suis pour les critiques à condition quelles soient constructives, qu’elles nous permettent de nous améliorer. Si déjà on arrivait à faire ça, la Martinique avancerait un peu plus vite, non ?

Un dernier mot en ce jour de lutte pour les droits de la femme ?

La route est encore longue, je peux le voir au quotidien, même dans des petites réflexions anodines. Il ne faut pas tomber dans la banalisation de cette journée, alors restons unis et mobilisés (femmes et hommes) pour l’égalité des sexes ! Il faut certainement réfléchir à des actions innovantes. 

https://www.facebook.com/ladiesbreak/

https://www.facebook.com/entrellessalondelafemme/

Boîte à Idées

Et si on arrêtait de « chercher » du travail?

26/04/2010

photo-1425421669292-0c3da3b8f529De tout temps (et surtout maintenant en temps de crise), nous avons toujours entendu dire: « je cherche du travail » et « j’ai trouvé du travail ».

Mais si l’on prenait le problème dans l’autre sens? Et si on ne cherchait pas du travail? Si on cherchait plutôt à mettre nos compétences au service d’une entreprise, quelle qu’elle soit?? La problématique n’est pas la même! Et ça change tout! Notre vision, notre stratégie s’en trouvent changées, et l’on devient efficace!

Du point de vue du recruteur, quels sont les plus que l’on apporte à son entreprise? Quelle rentabilité? Quelle valeur ajoutée?

Le recruteur ne cherche pas à « donner » du travail pour « donner » un salaire à la fin du mois! Il donne déjà trop là! C’est une question de réciprocité!  En revanche, nous offrons nos compétences pour ce salaire! Finalement, c’est nous qui « générons » ce salaire… et il faut être convaincu de cela, et convaincre le recruteur ensuite!

Le discours de celui qui est en recherche d’emploi devrait toujours aller dans ce sens… convaincre de son utilité dans l’entreprise et justifier son prochain salaire…

Alors, commencer à croire en nos compétences et à tout ce dont on est capable … et si on s’y mettait?