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Boîte à Idées

30/60 jours. Et si on supprimait les délais de paiement ?

Il y a un adage qui dit : « Les bons comptes font les bons amis ». En France, donc en Martinique aussi, vu les délais de paiement, nous ne devons pas avoir beaucoup d’amis…

En effet, les factures sont réglées en général à 30 jours fin de mois (donc 45 jours….), voire 60 jours. Sans compter les délais très longs de paiement des collectivités.

Notre tissu économique étant principalement composé de TPE (très petites entreprises), il est difficile pour elles de supporter des délais de paiement aussi long, surtout quand on réalise que le plus important pour cette forme d’entreprise, c’est une bonne trésorerie, au quotidien. C’est bien de faire du chiffre d’affaires, mais si c’est mieux d’être payé régulièrement et à temps.

Bon nombre de TPE dépose le bilan, faute de rentrées effectives d’argent, et donc les dettes qui s’accumulent, et un découvert qui se creuse, déclenchant le paiement d’agios. Une économie saine ne peut, selon moi, pas fonctionner avec des paiements à rallonge, surtout pour des TPE.

Et si on supprimait les délais de paiement?

Pas bête hein… Mon entreprise livre le service ou le bien pour laquelle elle a été sollicitée, et le chèque est prêt à la livraison, ou le virement est effectif (sur mon compte) au bout de 3 jours maximum. Idéaliste? C’est pourtant ce que nous faisons tous les jours en tant que consommateur.

Vous me direz: l’économie est basée sur ce système de paiement à 60 jours, il sera difficile, voire dangereux de détruire ce système en supprimant ces délais de paiement, surtout que peu d’entreprises pourraient appliquer le règlement comptant, puisqu’elles sont rentrées dans le cycle.

Justement, si elles ne peuvent pas payer comptant, c’est parce qu’elles-mêmes ne sont pas payées à temps… Pensons-y! Si les entreprises Martiniquaises connaissent aujourd’hui des difficultés (à payer les charges sociales et  fiscales par exemple), c’est parce qu’elles ont des problèmes de trésorerie, parce qu’elles ne reçoivent pas l’argent de leurs services rendus quand elles doivent le recevoir.

Il est vrai que les grandes entreprises et les grands groupes ne pourront peut être pas suivre. Et les collectivités, à cause de leur système administratif, ne pourront pas payer comptant (et pourtant…). Mais entre petites entreprises, il serait bon pour notre économie d’appliquer cette règle, afin de faire tourner notre économie de façon plus saine.

Pour finir, imaginez-vous, en tant que consommateur, payer vos courses 45 jours après, ou le coiffeur, le restaurant ou encore votre essence 30 jours après les avoir effectivement « consommés » (dans le meilleur des cas…). Pensez-vous que ces prestataires pourraient survivre? La réponse est non… C’est pour cette raison que nous payons « cash », dès que le service est rendu ou que les pots de yaourt sont dans le chariot, de l’autre côté de la caisse… Pourquoi ne serait-ce pas possible entre entreprises?

Alors, payer comptant pour permettre au TPE de fonctionner correctement pour notre le bien de notre économie, on s’y met?

Boîte à Idées

Et si les collectivités allouaient leur budget cocktail à la Banque Alimentaire?

imagesEn 2008, 40 000 Martiniquais ne mangeaient pas à leur faim tous les jours. Cela représentait tout de même plus de 10% de la population de l’île.

Dans la même année, seules 6 communes de Martinique ont aidé la Banque Alimentaire par des subventions. Les 28 autres n’ont pas répondu à une demande d’aide de 600 € pour l’année! Il en était de même en 2011…

Qu’il y ait en Martinique, des personnes, des mères, qui n’arrivent pas à nourrir leurs enfants tous les jours, est une problématique qui devrait inquiéter davantage nos politiques. Pire! La Banque Alimentaire de Martinique est la seule Banque Alimentaire de France à payer un loyer (qui s’élevait à 40 000 € en 2008)!

Avec la crise que nous connaissons, il est presque certain que ces difficultés ont du croître (absence de chiffres récents sur Internet). En tout état de cause, il est prévu que les aides et subventions financières de l’Etat, des entreprises et de l’Europe soient déprogrammées en 2013. La Banque Alimentaire ne pourra donc compter que sur la générosité des entreprises et des particuliers.

Que pouvons-nous faire pour aider ces martiniquais qui ne mangent pas correctement tous les jours?

Et si les collectivités locales allouaient une partie de leur budget annuel « cocktail, réception… » à la Banque Alimentaire de Martinique?

L’idée: plutôt que de créer une ligne budgétaire (supplémentaire) pour la Banque Alimentaire, il suffit de prélever sur le budget cité et de l’allouer à cette association. Ainsi il n’y a pas d’augmentation de budget, et l’action sociale des collectivités pour la lutte contre la faim en Martinique est en partie accomplie pour l’année.

Je pense que c’est un devoir pour les collectivités locales de permettre à ceux qui n’ont pas les moyens de pouvoir manger « dignement », en réduisant sur les prestations « cocktails » offerts à ceux qui mangent (déjà) à leur faim tous les jours.

Alors, penser à aider les martiniquais qui sont dans la misère, permettre à la Banque Alimentaire de Martinique de mener sa mission sociale, humaine et altruiste à bien; et si les collectivités locales s’y mettaient?

Sources:

http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/banque-alimentaire-la-fin-des-haricots-10-12-2011-136180.php

http://www.banquealimentaire.com/

http://www.domactu.com/actualite/81017167914153/martinique-pauvrete-10-des-martiniquais-font-appel-a-la-banque-alimentaire/